Nous ne sommes pas immortels...
Nous ne pouvons pas rajeunir...
Mais nous pouvons mieux vivre et mieux vieillir
Tout au long de notre vie notre corps nous envoie des messages. Plus nous avançons dans l'âge, plus ils se multiplient et se précisent jusqu’à nous apparaître comme des signaux d’alerte. Leur fréquence augmentant au point d’en devenir quotidiens, d'être omniprésents et douloureux à chaque instant. L’appareil musculo-squelettique, en perte de tonicité, nous impose des postures et des attitudes, entrainant des conséquences souvent profondes et irrémédiables touchant notre colonne vertébrale et la plupart de nos articulations. Les symptômes s’aggravent avec la fonte musculaire qui s’amplifie avec les années. Nous nous sentons de plus en plus affaiblis, enclins à repousser le moindre effort superflu.
Un fait établi, notre corps vieillit très mal...
Les différents maux précités dans les chapitres concernés, du dos, des hanches, des genoux trouvent leur genèse au quotidien dans notre vie privée ou professionnelle, accentués le cas échéant par une pratique intensive de disciplines sportives ou artistiques.
Un autre fait établi : avec les années notre corps s’adapte difficilement à de nouvelles disciplines, à de nouveaux mouvements.
Les origines et les causes de ces difficultés grandissantes sont profondes et datent de notre plus tendre enfance. Elles prennent racines dans toute la multitude des gestes que nous effectuons au quotidien ; gestes, mouvements que nous concevons comme innés, instinctifs et mimés. Pour exemple, l’acte de prendre un paquet au sol avec une flexion et un effort de notre buste ou de se pencher vers l’assiette avec une contraction de la nuque pour prendre notre nourriture. Ces deux actions souvent mises en exergue ne sont que l’arbre qui cache la forêt .
Attachons-nous alors à mieux comprendre et expliquer les fondamentaux de notre vie corporelle à travers nos comportements, du geste instinctif et simple à celui demandant habileté et dextérité.
Se coiffer, se moucher, se nourrir
Ouvrir ou fermer une porte
Couper du pain, ouvrir un pot résistant
Prendre, pousser, lever, ramasser un objet
Conduire (tourner le volant, passer les vitesses)
S’asseoir, se lever d’une chaise
Pianoter sur un clavier
Passer l’aspirateur
Ecrire
L’observation détaillée de ces gestes nous révèle le rôle et l’importance que nous donnons inconsciemment à notre dos et notre nuque, ils jouent le rôle de déclencheur et de moteur pour notre gestuelle des membres supérieurs. Ils se contractent tout au long de la journée, tout au long de notre vie. Qui de nous n’a pas eu cette sensation de fatigue, de crispation ressentie dans le dos, le cou ou les épaules ?
Force est de constater que cela a pour effet d’atténuer l’action de nos bras, de la réduire à de très faibles flexions/extensions. Il en résulte une disparition partielle du mouvement, remplacé par un effort, une prise d’énergie et une contraction localisée sur une articulation, l’épaule la plupart du temps. Il en est de même pour les membres inférieurs, les hanches et les genoux étant les principales articulations touchées.