Douleurs de la hanche
La hanche est la jonction de la jambe et du tronc, qui se réalise via l’articulation coxo-fémorale, c’est-à-dire l’articulation entre le fémur (os de la cuisse) et l’os iliaque. Ces deux os forment la ceinture du bassin, dont la fesse est la partie postérieure.
Les douleurs ressenties au niveau des hanches peuvent avoir des causes variées : une coxarthrose (arthrose de la hanche), une ostéonécrose de la tête fémorale, un rhumatisme inflammatoire, une tumeur (bénigne ou maligne), un traumatisme (fracture du col du fémur, dislocation ou luxation, déchirure du labrum), une malformation préexistante, une tendinite du moyen fessier ou du proas, une hernie inguinale ou crurale, un « pincement » de nerf (type hernie discale, sciatique, sténose vertébrale).
Ainsi, il apparaît que si certaines douleurs proviennent bel et bien de la hanche elle-même, d’autres douleurs peuvent n’être que perçues au niveau de la hanche et en réalité provenir de localisations plus éloignées, telles que le dos ou l’aine. On parle alors de douleurs projetées.
Pour illustrer notre propos, attardons-nous sur le cas de la coxarthrose. En effet, la coxarthrose ou arthrose de la hanche, est le second cas le plus répandu d’arthrose, juste après celle du genou (cf. article sur la gonalgie). Cette pathologie dégénérative du cartilage tend à diminuer la surface articulaire au niveau de l’articulation coxo-fémorale et du bassin. Celle-ci apparaît en général avec le temps, aux alentours de 55 ou 60 ans, mais elle peut également se révéler dès l’enfance en cas de malformations.
La coxarthrose peut être de deux types, qui représentent chacun la moitié des cas :
- Primitive : elle apparaît passé 60 ans en général sans malformation antérieure.
- Secondaire : elle est la conséquence d’une autre maladie, elle est alors plus grave et plus évolutive que la précédente. Elle est alors souvent liée à des anomalies morphologiques de la hanche (dysplasie pouvant engendrer une malformation de l’os du bassin, voire une luxation congénitale de la hanche) ou une malformation de l’extrémité du fémur.
La coxarthrose se traduit par des douleurs au niveau de l’aine voire de la cuisse et des fessiers (côté), notamment à l’occasion de mouvements. Il peut aussi s’agir de raideurs douloureuses au réveil et diminuant par la suite, ou par des douleurs lors de la marche altérant les capacités de déplacement et pouvant conduire à une boiterie. Les conséquences sont donc douleurs et handicap.
Il a été mis en exergue plusieurs facteurs de risques, autre qu’une maladie préexistante : l’exercice de certaines professions (tels que les agriculteurs ou les ouvriers du bâtiment), la pratique intensive de sports violents depuis l’enfance (football, rugby, judo, danse), ainsi que l’hygiène de vie car l’obésité accentue les risques d’arthrose de la hanche en raison du poids pesant sur l’articulation.
A l’heure actuelle, afin de pallier la douleur, des antalgiques ou des anti-inflammatoires peuvent être prescrits. Une rééducation chez un kinésithérapeute peut être envisagée. Enfin, la chirurgie peut être une solution, à noter que des prothèses de la hanche sont fréquemment réalisées, ces dernières étant assez bien assimilées par le corps des patients.