AUX FRONTIERES DU CORPS ET DU MOUVEMENT
L’esprit et le corps, dualité pour de nombreux philosophes. L’un partie noble de l’être humain, l’autre laissé à l’abandon éducatif.
Le cerveau, tout au long de la vie, est la préoccupation première tant pour son éducation que pour la recherche de sa performance. Apprendre à parler, lire, écrire, compter, analyser…
Mais qu’en est-il du corps ?
Marcher, monter, descendre, pousser, tirer, attraper, envoyer, lever, baisser…
De nombreux gestes quotidiens dont l’apprentissage reste dans un esprit autodidacte.
IDEES RECUES
Un a priori, bien établi pour la plupart d’entre nous, prend comme principe que l’ensemble des mouvements effectués au quotidien est de nature instinctive et ne nécessite aucune éducation particulière à part le simple mimétisme. Il ne manque que la méthodologie.
Avec l’âge, notre corps devient de plus en plus réfractaire aux nouveaux mouvements (gestes spécifiques dans des disciplines sportives ou artistiques). La cause étant entendue que la raison est de nature physiologique, « les enfants apprennent plus vite ». Est-ce bien la seule explication ?
Nous attendons beaucoup de l’habitude comme chemin éducatif, comme l’illustre la phrase rituelle « ça viendra avec le temps ». Cependant, cette dernière n’est que la répétition de gestes plus ou moins bons, devenant de plus en plus sûrs, sans pour autant que cela tende à nous mener à un devenir évolutif nous ouvrant des perspectives d’améliorations profondes et durables.
PRISE DE CONSCIENCE
Deux chemins de vie se tracent devant nous, l’un physiologique, la sénescence sur laquelle notre influence reste très limitée malgré les progrès de la médecine et une bonne hygiène de vie, l’autre éducatif, tant cérébral que gestuel, qui est jusqu’à notre dernier souffle le seul moyen de mieux vieillir. Ce dernier chemin doit nous accompagner et compenser une perte inévitable de nos capacités dans la deuxième moitié de notre vie.
De nombreuses disciplines nous entraînent à une prise de conscience de notre corps, comparant l’être humain à un arbre pour son enracinement au sol (Taïchi) ou à un instrument de musique, « Notre corps est un instrument personnel à la manière d’un instrument de musique dont on veut apprendre à jouer. Il faut l’explorer et le maîtriser. La façon d’y arriver est faite de détente et de concentration » (gymnastique holistique).
Mais cette prise de conscience doit se faire à la manière d’un pilote aux commandes d’une Formule 1. Le médecin est l’ingénieur, le kinésithérapeute est le mécanicien, mais qui est donc aux commandes de ce corps ?
HARMONIE DU CORPS AU QUOTIDIEN
Dès la petite enfance, le corps, libre de toute contrainte, développe une gestuelle qui s’appuie sur deux modes de fonctionnement, articulaire et sensoriel, conditions idéales d’apprentissage pour atteindre la quintessence d’un mouvement.
Plus nous avançons en âge, plus cette facilité d’adaptation et d’évolution, telle une pâte à modeler, s’atténue et tend à disparaître pour laisser place progressivement à un comportement corporel basé sur de nombreuses contractions musculaires et une forte empreinte cérébrale.
Il est vrai que, physiologiquement, notre corps se rapproche inexorablement de cet état, mais c’est à nous de le ralentir et d’en faire un instrument bien éduqué, une machine multi-activités efficace, modulable et évolutive, souffrant moins de l’usure du temps.
Telle une bâtisse à construire, cela demande beaucoup d’investissement et de patience lors de l’élaboration des fondations. Cet effort est de chaque instant, chaque mouvement quotidien doit être éduqué, ressenti, travaillé afin de se diriger vers une voie d’intégration du corps et de l’esprit dans une nouvelle globalité d’être.
BIOTENSEGRITE ET FASCIAS
Cette approche met en exergue l’importance de la BIOTENSEGRITE et des FASCIAS, ou notre corps est revu comme une enveloppe globale ou circule notre énergie soutenue par une élasticité à travailler.
MOUVEMANCE ET SES BIENFAITS
MOUVEMANCE, fusion entre le mouvement et l’aisance, est une prise de conscience de son corps au quotidien à des fins de mieux vivre, de mieux vieillir et de rechercher une efficacité gestuelle à faible consommation d’énergie.
Mieux vivre : moins de stress, atténuation des douleurs articulaires, sensation de légèreté, absence d’efforts, consommation de moins d’énergie.
Mieux vieillir : moins de raideur, plus de tonicité, moins de douleurs.
Plus efficace : rapidité, puissance, précision, fluidité.
RETROUVER DES SENSATIONS ET DES EMOTIONS OUBLIEES OU INCONNUES …
5 Octobre 2015