Biotenségrité

BIOTENSEGRITE

 

La biotenségrité est un modèle architectural qui explique comment les structures biologiques maintiennent leur forme et leur fonction . Le terme vient de la contraction de « biologie » et « tenségrité » (tension+intégrité).

Principes fondamentaux

  • Les éléments en compression (os, cartilages) sont discontinus et « flottent »
  • Les éléments en tension (muscles, fascias, ligaments, membranes) sont continus et interconnectés
  • La stabilité provient de l’équilibre entre ces forces de compression et de tension

Caractéristiques principales

Distribution des forces : Les contraintes mécaniques se répartissent dans toute la structure plutôt que de se concentrer en un point, ce qui explique la résilience du corps.

Economie d’énergie : Le système utilise la tension passive des tissus conjonctifs pour maintenir la posture avec un minimum d’effort musculaire.

Adaptabilité : La structure peut se réorganiser instantanément en réponse aux changements de charge ou de position.

Applications pratiques

Ce modèle a révolutionné la compréhension dans plusieurs domaines :

Ostéopathie et thérapies manuelles : vision globale du corps plutôt que segmentaire
Biomécanique : explication des mouvements et de la posture
Chirurgie orthopédique : nouvelles approches de réparation
Yoga et mouvement : compréhension des chaînes myofasciales

La biotenségrité offre une alternative au modèle classique qui voyait le squelette comme une structure rigide empilée, comparable à un bâtiment avec des poutres et des colonnes.

Références

Pour présenter la biotenségrité je prendrais comme référence les écrits d’un des experts dans ce domaine en la personne de Graham Scarr, biologiste et ostéopathe, auteur d’un livre essentiel « Biotenségrité, la base structurelle de la vie ».Cet ouvrage l’aborde et l’approfondit avec professionnalisme, clarté et clairvoyance. Des extraits de son quatrième de couverture nous en donne un avant goût. (Editions Sully 2020 traduction française)

« Le concept de tenségrité – contraction des mots tension et intégrité – a émergé vers le milieu du XXe siècle, d’abord dans les domaines de la sculpture, de l’architecture et de l’ingénierie. Depuis les travaux du chirurgien  orthopédiste Stephen Levin, dans les années 1970, puis ceux du biologiste cellulaire Donald Ingberg, le terme sous la forme de « biotenségrité » a pénétré le domaine de la biologie où il suscite un énorme intérêt et de nombreux travaux. La biotenségrité a notamment permis de reconsidérer les mécanismes biologiques pour les rendre cohérents avec les lois naturelles de la physique et de comprendre plus profondément l’organisation hiérarchique des systèmes vivants depuis les molécules jusqu’à l’ensemble du corps.

Des notions classiques deviennent ainsi dépassées comme la dualité musculo-squelettique , le fait de reléguer le tissu conjonctif et le fascia au rôle de simple support ou d’utiliser le modèle mécanique du levier aux tissus vivants. La biotenségrité donne l’explication la plus pertinente de la mécanique du mouvement, elle montre comment les organismes, même les plus complexes, peuvent être mieux compris grâce à un modèle des plus simples et comment cela conduit à une meilleure compréhension du corps humain en tant qu’unité fonctionnelle  intégrée et hiérarchisée ».

Pour les personnes qui souhaitent une explication en vidéo, je conseille de regarder la conférence de John Sharkey, qui nous éclaire avec  simplicité sur les tenants et les aboutissants de la biotenségrité.  Cette conférence très bien traduite par  Célina Hwang, membre important dans l’espace francophone de la biotenségrité,  au même titre que Michèle Tarento, personne essentielle dans le monde de la  recherche  et de la compréhension des fascias et de la biotenségrité.

Prendre conscience de notre corps biotensègre, doit-il nous amener à repenser notre motricité, une façon différente d’envisager nos  mouvements au quotidien ? 

Graham Scarr     Cliquez  ici

Conférence John Sharkey      Cliquez ici

Célina Hwang    Cliquez ici

Michèle Taranto    Cliquez ici