AUX FRONTIERES DU CORPS ET DU MOUVEMENT Continuer la lecture de Introduction
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Clin d’oeil à la recherche
CLIN D’OEIL A LA RECHERCHE
L’imagination est plus importante que le savoir.
Albert Einstein
Toute vérité franchit trois étapes :
D’abord elle est ridiculisée.
Ensuite, elle subit une forte opposition.
Puis, elle est considérée comme ayant toujours été une évidence.
Arthur Schopenhauer
La Science commence par l’étonnement.
Aristote
Si j’ai appris une chose au cours de ma vie, c’est que toute notre science, confrontée à la réalité, apparaît primitive et enfantine, et pourtant c’est ce que nous possédons de plus précieux.
Albert Einstein
Une théorie nouvelle ne triomphe jamais, ce sont ses adversaires qui finissent par mourir.
Max Planck
Là où, par le passé, la science a servi à ériger un nouveau dogmatisme, ce dogmatisme s’est, à son tour, avéré incompatible avec l’évolution de la science ; et finalement, le dogme a cédé ou la science et la liberté ont péri ensemble
J. Robert Oppenheimer
Quand le fait qu’on rencontre ne s’accorde pas avec une théorie régnante, il faut accepter le fait et abandonner la théorie
Claude Bernard
Si vous voulez faire l’impossible, surtout n’engagez pas un expert car, lui, sait que c’est impossible.
Henry Ford
Les avancées se font en répondant aux questions. Les découvertes se font en remettant en cause les réponses.
Bernard Haisch
Rien de ce qui résulte du progrès humain ne s’obtient avec l’assentiment de tous; et ceux qui aperçoivent la lumière avant les autres sont condamnés à la poursuivre en dépit des autres.
Christophe Colomb
Les scientifiques sont des gens affligés par le besoin maladif de tout expliquer.
Grégoire Lacroix
Beaucoup de science découvre à l’homme sa vaste ignorance.
Edward Young
La science est le calcul fait au plus juste de ce qu’on croyait savoir, et qu’on ne sait pas.
Joseph Michel Antoine Servan
Pour atteindre la vérité, il faut une fois dans sa vie se défaire de toutes les opinions que l’on a reçues et reconstruire de nouveau dès le fondement tout le système de ses connaissances.
René Descartes
C’est une sotte présomption d’aller dédaignant et condamnant pour faux ce qui ne nous semble pas vraisemblable.
Montaigne
Nous sommes incroyablement légers dans la formation de nos convictions. Mais il suffit qu’on veuille nous persuader qu’elles sont fausses pour que nous devenions ardents à les défendre. Ce ne sont évidemment pas les idées elles-mêmes que nous chérissons, mais notre propre estime qui est menacée.
F.H. Robinson
Interview
COMPTE-RENDU D’INTERVIEW
La première question que j’aimerais vous poser. Quelle est l’origine de votre réflexion sur notre motricité et la naissance de MOUVEMANCE ?
On m’a souvent posé cette question, je me la suis posée moi-même.
Peut-être, tout simplement l’observation de notre vie corporelle. J’ai porté un regard attentif sur ce corps qui, d’années en années, dérive inexorablement vers la rigidité et l’immobilisme. J’ai cherché une attitude esthétique que je n’ai pas trouvée à travers notre comportement au quotidien.
Je me suis aussi questionné sur la communication sensorielle avec autrui, qui m’a révélé une prise d’énergie à chaque contact, notre corps face à une résistance si faible soit-elle, déclenche un blocage articulaire plutôt qu’un mouvement.
Tout ceci m’a amené à m’interroger sur notre vie corporelle, une fuite en avant du mouvement de notre corps . Est-ce inexorable ?
J’ai cherché la cause à travers les mécanismes instinctifs de notre motricité. Après l’avoir en partie trouvée, tout restait à faire, comment trouver cette fluidité du mouvement dans notre vie quotidienne. Des mois, des années d’observation, de réflexion et de recherche, parsemés d’erreurs et de succès. J’avais l’impression d’être dans la vérité sans en être sûr. Jusqu’au jour où j’ai porté mon regard sur la biotenségrité et là, tout est devenu clair et a confirmé le travail effectué depuis des années sur notre motricité.
Avant d’entrer plus profondément dans la compréhension de MOUVEMANCE, pourriez-vous en quelques mots, nous le définir ?
MOUVEMANCE est un langage corporel au quotidien, basé sur la récupération de l’élasticité musculaire et articulaire s’appuyant sur la compréhension de la biotenségrité et l’importance du rôle des fascias. Ce langage prend en compte chaque partie de notre corps comme un ensemble global dans le but d’en obtenir une synergie gestuelle, réduisant les contractions musculaires afin d’obtenir une circulation optimale de notre énergie et une récupération de notre élasticité et de notre tonicité.
Ceci aura pour bienfaits une importante réduction des contraintes sur notre appareil musculo-squelettique ainsi qu’une forte diminution des maux engendrés par notre motricité non éduquée.
J’aime à comparer notre corps à une pâte à pain. Nos parties molles subissent un nombre infini de contractions (compressions) tout au long de notre vie et ceci dès notre plus jeune âge. Appliqué à une pâte à pain, cette dernière devient un bloc de plus en plus dur. La solution n’est pas de l’étirer (stretching), elle se déchire, mais de faire comme le pizzaiolo , la travailler dans le mouvement pour garder toute son élasticité.
Vous voulez dire par langage, qu’il faut revoir notre motricité depuis l’origine ?
Je ne voudrais pas paraître à vos yeux comme une personne ésotérique ou iconoclaste, mais il faut bien reconnaître que nous n’avons jamais attribué la moindre importance à l’apprentissage d’un langage corporel, à part dans notre enfance quelques observations sur notre comportement gestuel.
Ne trouvez-vous pas surprenant que la majorité de notre motricité ait pour origine et pour contrôle notre colonne vertébrale, partie la moins mobile de notre corps ?
Depuis des millénaires, notre attention s’est portée sur le développement du langage, de la pensée abstraite, de la créativité et de la capacité à résoudre des problèmes complexes. Ceci a pour bienfait de nous éloigner de nos comportements primaires et instinctifs. Faisons de même avec notre corps.
Votre réflexion ne vous semble pas être à contre-courant de l’évolution sportive ou artistique que l’on peut constater chaque jour ?
Là nous sommes dans des domaines où la dextérité et la performance sont l’essence même de la motivation. Celle-ci qui entraîne une recherche de dépassement de soi, un peu comme un élastique que l’on chercherait à tendre au maximum pour obtenir un meilleur rendement.
Pensez-vous que pour la danseuse classique à qui l’on demande durant de nombreuses années et dès son plus jeune âge, de supporter le poids du corps avec des segments tendus sur les pointes de pieds, soit positif pour son bien-être corporel ?
Il en est de même dans la plupart des disciplines sportives ou artistiques. On peut regrouper cela dans un ensemble de gestes ou de mouvements que l’on intègre de force dans la programmation de notre mémoire procédurale sans se soucier des bienfaits à long terme. Cette approche est prise en compte dans la théorie des 3M.
A l’opposé, MOUVEMANCE est un langage basé sur des mouvements simples ne demandant aucune dextérité. Ils seront présents dans notre vie quotidienne à chaque instant. A nous de les intégrer par des répétions et des gammes pour qu’ils deviennent naturels afin de reconstruire ce corps dans sa globalité où les parties molles joueront leur rôle essentiel de maintien, d’élasticité, et de tonicité.
Vous voulez dire par simplicité que ce sont des mouvements accessibles à tous et intégrables rapidement dans notre panoplie gestuelle ?
Malheureusement pas.
Simplicité ne rime pas forcément avec facilité…
Elle est accessible à tous et même à un âge avancé, mais l’humain est un animal programmé pour un comportement instinctif où l’esprit volontaire donc cérébral prime sur sa manière d’agir. Qui dit langage implique apprentissage de mots, de phrases avant de les introduire dans un texte et finir par un poème. Le mouvement peut être comparé à de l’eau. Il doit pénétrer dans nos parties molles, nos fibres nerveuses doivent s’en imprégner. Il est évident que l’eau pénètre mieux dans l’éponge que dans le bois.
Quelle évolutions, quels bienfaits, quelles nouvelles sensations peut-on attendre de MOUVEMANCE ?
Lutter contre le vieillissement, remonter cet escalator qui descend inexorablement. Redonner vie à ce corps chargé de douleurs qui se raidit et se durcit. Mais aussi, dès la petite enfance, construire une motricité basée sur l’élasticité des parties molles plutôt que de chercher une densité musculaire dévoreuse d’énergie. On ne peut imaginer les sensations ressenties dans ce corps lorsque ce bloc élastique se met en mouvement. Une simple flexion du poignet, vous sentez les élastiques se tendre, de la main jusqu’aux abdominaux et aux muscles intervertébraux. C’est dans ces moments que l’on comprend et que l’on ressent la véracité de la biotenségrité.
Peut-on retrouver une fluidité et une tonicité dans nos mouvements malgré les années et des antécédents négatifs ?
Oui, bien sûr.
Il est vrai que la fonte musculaire engendre une perte de tonicité. Mais si vous avez le choix, vous utiliserez des élastiques fins mais tendus plutôt que gros sans élasticité. Il en est de même pour nos muscles, tendons, ligaments, fascias. Augmenter la tension diminue la compression, donc les frottements, principale cause de l’arthrose.
Mal du dos
1. Présentation générale
Le mal de dos a remporté le prix du « mal du siècle », et à juste titre. En effet, le mal de dos est considéré comme faisant partie des maux les plus répandus, juste après les céphalées, et serait au rang des premières causes d’invalidité chez les moins de cinquante ans. Il fait ainsi l’objet de milliers d’édits scientifiques, lesquels s’accordent aussi bien sur ses origines que sur les moyens d’y remédier. D’après les statistiques, il toucherait huit personnes sur dix, et près de 10% de la population mondiale. En outre, les sondeurs ont constaté que ces chiffres sont en perpétuelle augmentation, notamment ces dernières décennies. Pourtant, le dos est une partie du corps bien souvent oubliée jusqu’à ce que les douleurs apparaissent, alors qu’il est sollicité des milliers de fois par jour, dans les gestes du quotidien auxquels on ne prête plus attention.
2. Evolution
Ceux qui se sont intéressés à ce fléau moderne ont pu constater que le mal de dos d’aujourd’hui n’est plus exactement le même que celui d’hier. En effet, auparavant, le mal de dos était, selon eux, lié au travail manuel, notamment dans les champs. Il ne durait que quelques jours, et était traité de façon artisanale. Désormais, force est de constater que le mal de dos contemporain tire sa source de la sédentarité, et a tendance à devenir chronique et ceci dès l’enfance. Selon eux, l’enfant, dès le plus jeune âge, adopte de mauvaises postures, souvent peu corrigées, et aggravées par le poids des cartables (ce que les parents d’élève ne pourront qu’approuver). Ces mauvaises habitudes se poursuivent et s’amplifient tout au long de la vie, jusqu’au troisième âge. Le constat actuel est qu’après des milliers d’années d’évolution, l’Homme ne s’est toujours pas adapté à sa posture verticale, et n’a pas su créer des outils adaptés à sa morphologie.
3. Pluralité
Toutefois, il faut préciser que le mal de dos revêt plusieurs formes, énumérées et présentées par certains sites (afin de pouvoir identifier avec précision lequel nous frappe, et ainsi être en mesure d’agir plus efficacement). Ainsi, il peut aussi bien s’agir de cervicalgie, que de lombalgie, de dorsalgie, de sacralgie, de lumbago ou encore de sciatique, selon la zone concernée par les douleurs.
Les auteurs sont unanimes sur les causes du mal de dos, et insistent sur le fait qu’elles sont multiples et bien souvent cumulatives. Ces douleurs peuvent naturellement provenir de causes intrinsèques à la personne, telles que l’âge, le sexe, la taille ou le poids. Elles peuvent aussi être dues à son état de santé, notamment en raison de certaines maladies, ou pour la femme, en cas de grossesse (suite au déplacement du poids du corps). En outre, elles peuvent résulter d’un manque d’activité sportive, qui fortifie les muscles et assure le maintien de la colonne vertébrale. Mais ces douleurs peuvent également provenir de causes plus extrinsèques, telles que le stress, le tabagisme, un rythme de travail soutenu avec peu de pauses, des postures de travail inadaptées (ainsi en est-il de rester debout plusieurs heures sur un sol dur, ou assis le dos courbé devant un écran d’ordinateur). Les recherches menées à ce sujet ont ainsi démontré que les victimes du mal de dos ne sont pas nécessairement les travailleurs forcenés, mais plutôt « les bricoleurs du dimanche et autres stressés de la vie contemporaine ». Selon une étude, 3/4 des douleurs proviendraient d’efforts exagérés ou de gestes inadaptés! Ainsi, ce serait aussi bien notre mode de vie que notre alimentation (souvent trop riche et engendrant surpoids et maladies allant de pair) qui seraient en cause.
Or il est rappelé dans les différents articles que les conséquences du mal de dos ne sont pas négligeables. Outre la douleur, qui peut être plus ou moins aiguë, plus ou moins persistante, ponctuelle ou récidiviste, le mal de dos affecte les différents aspects du quotidien. Il peut jouer un rôle négatif sur le sommeil, aussi bien que sur le relationnel, et rendre plus frileux à certaines pratiques qui pourraient paraitre « à risque ».
4. Remèdes
Sur le point du traitement du mal de dos, on constate à la lecture des différents articles qui lui sont consacrés que les solutions proposées sont identiques. Les auteurs insistent avant tout sur la prévention. Ils invitent ainsi à mieux exécuter les mouvements, même anodins, car la plupart des blessures surviennent dans ces circonstances. Dans le même ordre d’idée, il serait important de surveiller sa posture, en cherchant à maintenir le plus possible le dos droit. Il est par ailleurs recommandé de choisir une activité sportive douce, équilibrée, complète et régulière comme la marche, la natation ou le vélo. En outre, il faut prêter une attention toute particulière à son alimentation et chercher à se détendre, par exemple en pratiquant des activités relaxantes et zen comme le yoga. Enfin, il est rappelé qu’il est très important de s’échauffer et de s’étirer avant et après une tâche physique afin de limiter les risques de blessures et faux-mouvements, ainsi que d’acquérir du matériel adapté (notamment en matière de literie, afin d’assurer un bon maintien du corps).
Par la suite, si le mal de dos persiste, les auteurs enjoignent de recourir à un traitement médical auprès des différents spécialistes, voire dans les cas les plus graves à la chirurgie.
Gonalgies, maux des genoux
GENOUX
Les douleurs du genou, appelées gonalgies, sont de types multiples (mécanique et/ou inflammatoire) de même que leurs sources (arthrose, arthrite et traumatismes en général). Toutefois, la conséquence est toujours la même: douleur, instabilité et raideur du genou.
L’arthrose du genou est l’affection articulaire la plus fréquente – on parle de gonarthrose. Elle se traduit par des douleurs et une gêne dans la réalisation de mouvements du quotidien, tels que monter ou descendre des escaliers, ou encore s’asseoir et se relever. La gonarthrose sera le plus souvent traitée par le biais d’infiltrations, bien que la chirurgie soit parfois nécessaire.
Toutefois, il est intéressant de noter que certains sports seront déconseillés en cas de gonarthrose. Parmi eux, la course à pied, le vélo, le tennis…
Cependant, l’articulation ne serait pas l’unique source des gonalgies. En effet, celles-ci peuvent survenir suite à la présence d’un kyste.
Les gonalgies peuvent également être de type inflammatoire ou pseudo-inflammatoire.
Enfin, la douleur du genou peut provenir des ménisques. Ces petits cartilages se situent de chaque côté du genou (un interne et un externe), entre le fémur et le tibia, tout en laissant subsister un contact entre le cartilage des deux os précités. Le ménisque a pour fonction de stabiliser l’articulation avec l’aide du ligament latéral interne et du ligament croisé antéro-externe, qui jouent à ce titre un rôle prépondérant. Mais le ménisque sert également d’amortisseur. En cas de lésion (mouvement brutal, excès de poids sur ces éléments) ou d’usure trop importante de tout ou partie de cette structure, cela peut à terme conduire à des douleurs voire à des blocages: la gonarthrose.
Coxarthrose
Douleurs de la hanche
La hanche est la jonction de la jambe et du tronc, qui se réalise via l’articulation coxo-fémorale, c’est-à-dire l’articulation entre le fémur (os de la cuisse) et l’os iliaque. Ces deux os forment la ceinture du bassin, dont la fesse est la partie postérieure.
Les douleurs ressenties au niveau des hanches peuvent avoir des causes variées : une coxarthrose (arthrose de la hanche), une ostéonécrose de la tête fémorale, un rhumatisme inflammatoire, une tumeur (bénigne ou maligne), un traumatisme (fracture du col du fémur, dislocation ou luxation, déchirure du labrum), une malformation préexistante, une tendinite du moyen fessier ou du proas, une hernie inguinale ou crurale, un « pincement » de nerf (type hernie discale, sciatique, sténose vertébrale).
Ainsi, il apparaît que si certaines douleurs proviennent bel et bien de la hanche elle-même, d’autres douleurs peuvent n’être que perçues au niveau de la hanche et en réalité provenir de localisations plus éloignées, telles que le dos ou l’aine. On parle alors de douleurs projetées.
Pour illustrer notre propos, attardons-nous sur le cas de la coxarthrose. En effet, la coxarthrose ou arthrose de la hanche, est le second cas le plus répandu d’arthrose, juste après celle du genou (cf. article sur la gonalgie). Cette pathologie dégénérative du cartilage tend à diminuer la surface articulaire au niveau de l’articulation coxo-fémorale et du bassin. Celle-ci apparaît en général avec le temps, aux alentours de 55 ou 60 ans, mais elle peut également se révéler dès l’enfance en cas de malformations.
La coxarthrose peut être de deux types, qui représentent chacun la moitié des cas :
- Primitive : elle apparaît passé 60 ans en général sans malformation antérieure.
- Secondaire : elle est la conséquence d’une autre maladie, elle est alors plus grave et plus évolutive que la précédente. Elle est alors souvent liée à des anomalies morphologiques de la hanche (dysplasie pouvant engendrer une malformation de l’os du bassin, voire une luxation congénitale de la hanche) ou une malformation de l’extrémité du fémur.
La coxarthrose se traduit par des douleurs au niveau de l’aine voire de la cuisse et des fessiers (côté), notamment à l’occasion de mouvements. Il peut aussi s’agir de raideurs douloureuses au réveil et diminuant par la suite, ou par des douleurs lors de la marche altérant les capacités de déplacement et pouvant conduire à une boiterie. Les conséquences sont donc douleurs et handicap.
Il a été mis en exergue plusieurs facteurs de risques, autre qu’une maladie préexistante : l’exercice de certaines professions (tels que les agriculteurs ou les ouvriers du bâtiment), la pratique intensive de sports violents depuis l’enfance (football, rugby, judo, danse), ainsi que l’hygiène de vie car l’obésité accentue les risques d’arthrose de la hanche en raison du poids pesant sur l’articulation.
A l’heure actuelle, afin de pallier la douleur, des antalgiques ou des anti-inflammatoires peuvent être prescrits. Une rééducation chez un kinésithérapeute peut être envisagée. Enfin, la chirurgie peut être une solution, à noter que des prothèses de la hanche sont fréquemment réalisées, ces dernières étant assez bien assimilées par le corps des patients.
Arthrose
ARTHROSE
Jusqu’à une période récente, il existait une idée bien reçue selon laquelle la cause de l’arthrose résiderait dans les cartilages. En effet, l’usure de ces derniers, du fait de frottements répétés entre eux, engendrent des douleurs: on parle d’arthrose. Or, une étude récente a permis de démontrer que le problème n’avait pas été abordé dans le bon sens. En effet, si les douleurs ressenties par un patient atteint d’arthrose résultent bien d’une usure des cartilages, liée à des frottements répétés, quelle est la cause de ces derniers ? Selon les chercheurs, elle résiderait dans un dysfonctionnement des tendons.
En effet, les tendons ont un rôle dual : d’une part ils sont essentiels dans la mise en œuvre du mouvement, et d’autre part leur but premier est d’assurer liaison et stabilisation des articulations lors de la mise en œuvre du mouvement. Les tendons se comptent par milliers dans notre corps et sont situés des orteils jusqu’au cou, à chaque articulation. Ils sont sollicités en grand nombre dans les moindres mouvements de notre quotidien, sans que l’on y prête attention. Or les tendons s’usent naturellement avec le temps, mais également en cas de chocs, ou de prise de médicaments tels que les anti-inflammatoires, qui peuvent les abîmer voire causer leur rupture. Dès lors, lorsque les tendons, usés, n’assurent plus correctement leur rôle de maintien de l’articulation en mouvement, l’articulation mal tenue crée un frottement entre les cartilages, qui serait alors la cause de la douleur ressentie dans l’arthrose. Ainsi, la source de l’arthrose serait en réalité un mauvais maintien de l’articulation par les tendons, qui conduirait à un frottement des cartilages et ainsi à la naissance de la douleur.
A ce titre, les chercheur préconisent de renforcer les tendons et pour ce faire prônent des traitements naturels, tels que le collagène natif associé à de la glucosamine.
Sarcopénie
PERTE DE MUSCLE – SARCOPENIE
La sarcopénie – ou dystrophie musculaire – est une pathologie touchant les personnes âgées, notamment aux alentours de 70 à 80 ans. Elle se traduit pour une diminution progressive de la masse musculaire, entrainant une perte de force et de tonus, ainsi qu’une détérioration des performances physiques de la personne. A ce titre, on estime que la masse musculaire se trouve divisée par deux entre 20 et 80 ans !
La sarcopénie serait donc liée au vieillissement en tant que tel, mais peut également être accentuée par différents facteurs. Ces derniers peuvent être issus d’une autre pathologie (certaines maladies, dysfonctionnements endocriniens), mais la sarcopénie peut avant tout se trouver accentuée par le comportement de la personne elle-même.
Conséquences
Les conséquences de la sarcopénie sont multiples. La plus évidente est une motricité réduite. En effet, suite à la fonte musculaire généralisée, la personne ressentira une perte de tonus et aura plus de difficultés à se déplacer, le risque de chute se trouvant ainsi accru. On notera également dans certains cas des difficultés de mastication, manger nécessitant la mise en mouvement de muscles faciaux.
Une autre conséquence, particulièrement pernicieuse pour une personne âgée, est la diminution de ses défenses. En cas d’infection voire d’intervention chirurgicale, le corps humain réclame des acides aminés, qu’il ira directement puiser dans ses réserves, les muscles. Or, si la masse musculaire diminue, ces réserves se trouvent réduites d’autant. La personne âgée, alors affaiblie, aura davantage de difficultés à se rétablir…
En outre, la fonte musculaire entraîne une réduction du capital osseux. En raison des difficultés à se déplacer, associées à une perte de tonus, la personne âgée aura tendance à se sédentariser. Ainsi, son capital osseux n’est plus mobilisé et ses os se trouvant fragilisés, le risque de fractures est considérablement augmenté.
Enfin, d’autres conséquences ont pu être relevées, telles que des difficultés pour le corps à se réchauffer (thermorégulation), ou encore une sensibilité anormale à l’insuline causant ou accentuant le diabète.
Ainsi, la personne âgée, en raison de la perte musculaire, se trouve davantage fragilisée au quotidien, avec des difficultés à se rétablir en cas de maladies ou d’opérations. Ces difficultés, notamment à se mouvoir, devenant de plus en plus importantes, engendrent souvent des situations de dépendance et donc de perte d’autonomie…
Prévention
Face à ce constat alarmant, des recherches ont été menées ces vingt dernières années afin de développer un médicament ou une molécule capable de ralentir la fonte musculaire, mais les essais n’ont pas été concluants.
Le conseil le plus avisé qui puisse alors être délivré aux patients atteints de sarcopénie est d’accorder une plus grande attention à leur mode de vie. En effet, si la perte de muscle est un effet naturel du vieillissement, une meilleure hygiène de vie visant à continuer à stimuler la masse musculaire peut permettre d’en ralentir la fonte. Il est donc recommandé aux personnes âgées d’éviter la sédentarité en maintenant une activité physique qui soit adaptée et régulière, la plus fréquente possible, au travers des différentes actions de la journée (marche, jardinage, cuisine, bricolage, etc.). En outre, ces personnes devront veiller à adopter une alimentation variée et équilibrée, avec des apports suffisants en protéines.
Pourquoi attendre que ces signaux d’alerte apparaissent pour prévenir ce risque ?
Vie corporelle
CONSTAT ET REFLEXION
Pour expliquer la posture originelle de l’homme, deux théories s’affrontent. Nous n’en favoriserons aucune, et nous nous contenterons de les exposer brièvement. Selon les partisans de la première, majoritairement répandue, l’homme serait un descendant des primates simiens. Quadrupède, il serait devenu bipède soit en raison de l’influence qu’aurait exercé sur lui son environnement, soit pour libérer ses mains.
Selon les partisans de la seconde théorie, dite de la bipédie originelle, l’homme descendrait au contraire d’un spécimen bipède. Contrairement aux primates simiens, il aurait alors conservé cette posture bipède, ce dont témoignerait différentes parties de son anatomie.
Quoi qu’il en soit, cette bipédie a engendré des postures, des attitudes, des comportements instinctifs, innés, mimés donc non-éduqués où des raideurs s’installent et augmentent tout au long de notre vie :
– Rigidité corporelle
- Jambes tendues
- Bras pendants
- Articulations bloquées (épaules, poignets, chevilles, …)
- Contractions musculaires
- Dos tendu et voûté
- Nuque raide
Avec le temps, il s’en suit un inexorable déclin du corps, dû à une sénescence programmée. Une lutte s’engage, celle-ci passe par une meilleure hygiène de vie et la pratique d’une activité physique régulière et adaptée à l’âge de la personne. Mais en vieillissant, les souffrances corporelles demeurent une réalité pour la quasi totalité d’entre nous. Tout ceci aboutissant à plus ou moins long terme à des maladies expliquées précédemment dans NOS MAUX.
Afin de mieux comprendre notre édifice corporel, établissons un parallèle avec la construction d’une bâtisse.
Commençons par la base. A l’instar des fondations d’une maison, celles de la gestuelle seraient composées d’un ensemble de mouvements sans buts déterminés (ex : marcher, courir, se baisser, se lever, s’asseoir, prendre, ramasser, pousser, tirer, lancer, attraper, …), comportement animal.
Le premier étage, il s’agit cette fois-ci d’exécuter un geste en visant un résultat, en se souciant de sa bonne exécution sans quête de performance, appelé couramment praxie (ex : tricoter, coudre, repasser, bricoler, conduire, activités sportives et artistiques).
Enfin, le deuxième étage. Ce dernier niveau regroupe les disciplines où la recherche de la performance conduit à acquérir une dextérité optimale (disciplines sportives, artistiques pour les bons amateurs ou professionnels)
On peut se rendre compte que l’éducation n’intervient principalement qu’au premier étage et ne devient primordiale qu’au deuxième .
Comme pour la stabilité d’un édifice, l’ensemble de la structure gestuelle subit une forte influence des fondations primaires, tant sur le flux nerveux, que sur les fonctions musculaires et articulaires (comportement animal).
Nous prenons en charge notre éducation cérébrale dès l’enfance par un apprentissage du langage et de l’écriture. Nous nous détachons ainsi de notre état de nature. A contrario, nos actions corporelles sont laissées à l’abandon éducatif. Notre instinct primaire reste donc libre et l’éducation n’intervient que dans les niveaux plus élevés (1er étage, 2ème étage), sans remise en question des fondations. Notre bâtisse corporelle repose alors sur des fonctions primaires, qui ne prend pas en compte toute la fonctionnalité de notre appareil musculo-squelettique.
Le commencement de notre vie corporelle repose soit sur des comportements innés ou instinctifs, soit sur le mimétisme de la gestuelle de notre entourage. Ces actions innées ou mimées constituent le fondement de nos gestes au quotidien.
L’évolution gestuelle, autrement dit la programmation corporelle, se met ainsi en route. Or, si la répétition de ces mouvements conduit à une certaine dextérité, cela ne veut pas dire pour autant que ces gestes sont correctement exécutés dans le but d’une évolution corporelle bénéfique.
Les raisons de ce phénomène s’expliquent par le rôle prépondérant du cerveau. Celui-ci nous pousse vers une quête éperdue du PLUS et du BUT, au détriment de l’aspect qualitatif d’un mouvement. Autrement dit, nous délaissons la manière de réaliser dans les meilleures conditions le mouvement, au profit de l’objectif à atteindre.
Le système nerveux principal, composé notamment du cerveau et de la moelle épinière, origine de notre vie corporelle, vampirise toute notre énergie et n’en diffuse qu’une infime partie dans le reste du corps. L’énergie se trouve ainsi concentrée au niveau des articulations lourdes, telles l’épaule ou la hanche et des muscles du dos, ceci par des phénomènes de contractions et de crispations.
Doit-on alors se résigner à voir notre corps se dégrader, sans espoir d’une vie meilleure ? A l’évidence, non. Pour cela, il nous faut approfondir, analyser et comprendre la physiologie du mouvement au travers des différentes étapes de notre vie.
Ce que nous prenons pour un mouvement n’est en fait qu’une débauche d’énergie concentré sur la colonne vertébrale afin d’atteindre notre but dans un délai le plus court possible.
Nos gestes / Notre dos
OBSERVATION ET DEDUCTION
Du geste le plus anodin au mouvement le plus complexe, notre motricité prend ses fondements dans des contractions musculaires concentriques et excentriques, trouvant leur origine dans la colonne vertébrale.
Pour s’en apercevoir, il suffit d’observer notre comportement dans des situations quotidiennes de la vie. Il est vrai que l’on ne se voit pas agir. Alors allumez votre poste de télévision, prenez au hasard une chaîne d’informations et regardez le comportement des intervenants. Leur gestuelle est rythmée par le dos et la nuque. La traduction corporelle de leur langage parlé est visible principalement dans le haut du corps, mouvements des épaules et de la tête. Il en est de même pour une émission musicale ou l’on voit des personnes battre la musique par des mouvements saccadés ayant pour origine nos vertèbres cervicales.
Cette motricité est à la genèse de notre vie quotidienne. La plupart de nos actions a pour principal intervenant la colonne vertébrale. Ce qui semblerait normal à la vue de l’avis général, étant donné qu’elle fait partie du système nerveux principal au même titre que le cerveau, décideur de nos actions. Si nous faisons un parallèle avec une entreprise, ce comportement serait néfaste pour atteindre le but souhaité. Celui qui se trouve à la tête se doit de répartir le travail dans un but commun et non pas de le limiter au comité directeur. Chaque intervenant doit effectuer sa tâche en fonction de sa position et de ses possibilités. Il en est de même pour une équipe sportive. Bien agir, c’est agir ensemble… Ceci doit nous questionner sur les biens fondés de nos gestes et de nos mouvements.