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Philosophie des 3M

 

 

 

Où nous entraine notre société ? Quel est notre avenir ? Nos progrès sont-ils sans dommages ? Après quoi courons-nous ? Quelles sont nos motivations ?
Laissons à nos philosophes la recherche des réponses à ces questions qui sans nul doute auront chacune une part de véracité et intéressons-nous à nos comportements et leurs conséquences à travers deux groupes de trois mots :

PLUS / BUT / ENERGIE

REMPLACE PAR

MIEUX / MANIERE / MOUVEMENT

. Le plus vite, le plus haut, le plus loin, le plus riche, etc.
. Produire le plus
. Consommer le plus
. Vendre le plus
. Cultiver le plus
. Gagner le plus
. Mémoriser le plus

A première vue, cela semble très positif, mais appliquons-le à d’autres situations :

. Boire le plus
. Manger le plus
. Dormir le plus

L’aspect très positif a disparu. Pourtant produire et consommer sont des actes essentiels comme boire et manger.
Ceci nous amène ainsi à méditer sur les bien-fondés de nos comportements. Après une réflexion plus approfondie, nous nous apercevons que les premières actions, poussées à l’extrême, engendrent des conséquences néfastes à moyen ou long terme et des comportements humains peu soucieux d’autrui. Les répercussions désastreuses sur l’environnement de notre planète causées par la course à la consommation illustrent parfaitement ce dilemme.

Remplaçons maintenant « le plus » par « le Mieux ». L’aspect positif réapparait pour l’ensemble des actions.

Alors doit-on occulter la recherche du plus de nos souhaits et de nos motivations ?

A l’évidence non, ces deux superlatifs ont le droit de cité dans deux univers distincts.
Le plus trouve sa raison d’être sur un terrain inconnu, poussant à dépasser les limites et à accroître la connaissance, pour exemple la recherche scientifique et médicale, l’astronomie. A l’inverse, le Mieux trouve sa raison d’exister dans un milieu bien délimité où nous sommes à même d’apprécier les conséquences en bien et en mal de nos actions. Tel est le cas dans celles énoncées en introduction de notre réflexion.

Le Mieux ou la théorie de l’élastique, tout simplement définie comme le refus des extrêmes. De l’absence d’efficacité (élastique relâché) au risque de rupture (élastique en tension maximum), il en découle une élasticité appropriée et limitée pour une utilisation s’inscrivant dans la durée.
Le plus, dans un environnement restreint, contrairement au terrain inconnu explicité précédemment, trouve sa finalité dans l’obsession d’un but à atteindre à tout prix. Celui auquel on aspire coûte que coûte, qui nous fait perdre de vue le côté préjudiciable des moyens employés pour y parvenir. Attachons-nous plutôt à l’importance à accorder à la Manière d’y accéder, dans un souci de bien-être et d’évolution profonde et aboutie, un regard plus large, un recul sur les tenants et les aboutissants de nos actions et de nos comportements. Cela n’est pas sans nous faire penser à la célèbre citation de Confucius  » Le bonheur ne se trouve pas au sommet de la montagne, mais dans la façon de la gravir  »

Cette réflexion s’applique dans de nombreux domaines sociétaux, qu’ils soient économiques ou humains. Il en est de même de nos comportements corporels, la course vers le plus et le but engendre une forte dépense d’énergie. La sensibilisation au Mieux et à la Manière adoptée nous pousse à explorer l’influence du Mouvement sur notre bien-être et notre mieux vieillir.

La philosophie des 3M, ataraxie du comportement, nous dirige tout droit vers l’équilibre et le partage.

Equilibre et partage

Ce que les hommes ne peuvent accomplir, notre corps en a la capacité. Equilibre et partage, deux mots qui ne sont pas vains, qui semblent difficiles à atteindre pour notre société mais qui semblent accessibles pour tout être humain, car seul à décider pour son corps, il reste maître de ses mouvements, de ses actions et de son évolution.

L’équilibre ne peut apporter que sagesse et satisfaction, il évite la chute et refuse les extrêmes. Il est le fondement de notre écologie et de notre écosystème.

Le partage ou agir ensemble, un univers où chacun prend sa part du travail, tient son rôle en fonction de ses capacités, de ses possibilités, afin d’atteindre l’homogénéité souhaitée pour un meilleur résultat, pour une récompense de l’effort entrepris.

Nous donnerons à cette fusion de l’équilibre et du partage le nom d’effet Ben-Hur. Ben-Hur conseilla au Cheikh arabe pour rendre plus performant l’attelage de son char déséquilibré, de mieux répartir ses chevaux en tenant compte des qualités de chacun, vitesse, endurance, stabilité, courage, puissance. L’effet escompté fut atteint.

A nous de faire de même, donnons à notre corps l’épanouissement dans le mouvement, où chaque muscle, chaque articulation, à son niveau, participera à la recherche d’une meilleure performance, d’un bien-être, d’un mieux vivre, d’un mieux vieillir.

MOUVEMANCE, mot-valise créé à partir de mouvement et d’aisance, revisite notre corps afin de le reprogrammer vers plus de fluidité et d’efficacité, atténuant les heurts et les usures souvent douloureux, engendrés par une incompréhension de notre vie corporelle.

Synergie

SYNERGIE CORPORELLE

THEORIE DES 3M + ‘EFFET BEN-HUR’ = SYNERGIE CORPORELLE 

Une équation qui met en évidence l’importance pour notre corps d’utiliser harmonieusement l’ensemble de notre appareil musculo-squelettique (muscles, tendons, articulations, ligaments, fascias, capsules articulaires).

HARMONIE RIME AVEC SYNERGIE

Afin d’obtenir cette harmonie, donc synergie si utile à la fluidité  et l’efficacité d’un mouvement, nous devons éduquer notre système nerveux principal (cerveau, cervelet, moelle épinière) à sous-traiter l’exécution d’un mouvement. 

Cette synergie ne pourra s’obtenir que par un travail profond et prolongé sur nos stimuli musculaires, relâchement des muscles du dos et stimulation des autres muscles. Chaque muscle doit intervenir en fonction de sa puissance et de son placement dans le mouvement.

La fluidité du mouvement s’obtient par une prise de conscience de notre vie corporelle basée sur la biotenségrité. Nous devons ressentir le travail de la chaine musculaire dans sa globalité, sentir le rôle de chaque muscle en respectant sa chronologie dans le mouvement. Mais pour cela nous devons travailler en synergie, ce que le comportement instinctif de l’humain ne peut contrôler, d’ou l’importance de l’éducation de notre motricité. 

Nous sommes loin de penser que nous n’utilisons qu’une partie infime de notre chaine musculaire, approximativement seulement 10 % sur les membres supérieurs et 20 % sur les membres inférieurs. Cela peut varier en fonction des professions et activités des individus.

Au même titre que pour une équipe ou une entreprise, si chaque intervenant (muscles, tendons, ligaments, articulations,)  joue son rôle en fonction de ses orientations et de ses possibilités, en tenant compte des autres intervenants, nous aboutirons à cette fluidité, cette harmonie recherchée. Ce travail et cette évolution corporelle devraient alimenter la recherche et le questionnement sur les fascias, ces membranes fibro-élastiques longtemps ignorées. Tout ceci nous permet de poser une autre équation.

SYNERGIE CORPORELLE = BIOTENSEGRITE

Biotenségrité

BIOTENSEGRITE

Pour présenter la biotenségrité je prendrais comme référence les écrits d’un des experts dans ce domaine en la personne de Graham Scarr, biologiste et ostéopathe, auteur d’un livre essentiel « Biotenségrité, la base structurelle de la vie ».Cet ouvrage l’aborde et l’approfondit avec professionnalisme, clarté et clairvoyance. Des extraits de son quatrième de couverture nous en donne un avant goût. (Editions Sully 2020 traduction française)

« Le concept de tenségrité – contraction des mots tension et intégrité – a émergé vers le milieu du XXe siècle, d’abord dans les domaines de la sculpture, de l’architecture et de l’ingénierie. Depuis les travaux du chirurgien  orthopédiste Stephen Levin, dans les années 1970, puis ceux du biologiste cellulaire Donald Ingberg, le terme sous la forme de « biotenségrité » a pénétré le domaine de la biologie où il suscite un énorme intérêt et de nombreux travaux. La biotenségrité a notamment permis de reconsidérer les mécanismes biologiques pour les rendre cohérents avec les lois naturelles de la physique et de comprendre plus profondément l’organisation hiérarchique des systèmes vivants depuis les molécules jusqu’à l’ensemble du corps.

Des notions classiques deviennent ainsi dépassées comme la dualité musculo-squelettique , le fait de reléguer le tissu conjonctif et le fascia au rôle de simple support ou d’utiliser le modèle mécanique du levier aux tissus vivants. La biotenségrité donne l’explication la plus pertinente de la mécanique du mouvement, elle montre comment les organismes, même les plus complexes, peuvent être mieux compris grâce à un modèle des plus simples et comment cela conduit à une meilleure compréhension du corps humain en tant qu’unité fonctionnelle  intégrée et hiérarchisée ».

Pour les personnes qui souhaitent une explication en vidéo, je conseille de regarder la conférence de John Sharkey, qui nous éclaire avec  simplicité sur les tenants et les aboutissants de la biotenségrité.  Cette conférence très bien traduite par  Célina Hwang, membre important dans l’espace francophone de la biotenségrité,  au même titre que Michèle Tarento, personne essentielle dans le monde de la  recherche  et de la compréhension des fascias et de la biotenségrité.

Prendre conscience de notre corps biotensègre, doit-il nous amener à repenser notre motricité, une façon différente d’envisager nos  mouvements au quotidien ? 

Graham Scarr     Cliquez  ici

Conférence John Sharkey      Cliquez ici

Célina Hwang    Cliquez ici

Michèle Taranto    Cliquez ici

Education Rééducation

 

 

Pour appréhender l’éducation du mouvement, il faut comprendre la progression puis la régression de notre motricité.

La biotenségrité nous éclaire sur le rôle de la compression discontinue  et l’importance de la tension en continu. Cette tension est obtenue à partir de nos parties molles (muscles, ligaments, tendons, fascias, capsules articulaires). Intéressons-nous à son évolution.

Elle est présente à chaque instant de notre vie, de la pâte molle du nourrisson devenu plus ferme à l’adolescence, se poursuivant par une tonicité maximum à l’âge pré-adulte pour aboutir progressivement à une dureté tendant vers une  rigidité corporelle au troisième âge.

Pour suivre toutes ces étapes et comprendre les différentes transformations des parties molles de notre corps, prenons des élastiques comme éléments de comparaison et intéressons-nous à l’évolution de leur taille et de leur flexibilité tout au long de notre vie. 

Concernant la taille, elle augmente jusqu’à l’état adulte, pour se stabiliser jusqu’à la trentaine et entrer dans une diminution lente et progressive qui s’accélère à partir de la cinquantaine.

Pour l’élasticité, elle débute  au stade du nourrisson, par une souplesse et une flexibilité maximum, elle se réduira tout au long de notre vie, subissant un nombre infini de contractions concentriques  et excentriques générées par notre motricité et le rôle débordant de notre dos… Vidéo

Le corps constitué d’éléments homogènes, principe de la biotenségrité, aboutit à un ensemble hétérogène dû à notre construction articulaire (angles différents) et à  une mauvaise circulation de l’énergie. A nous de rendre cet ensemble plus homogène par l’éducation d’un langage qui s’appuie sur la biotenségrité et le rôle primordial des fascias. Vidéo

MOUVEMANCE

Nos parties molles forment un ensemble corporel qui assure tonicité et stabilité, amélioré par une tension continue grâce à une élasticité augmentée. Nos fascias stimulés servent d’enveloppes corporelles concentrant énergie et plasticité.

La finalité de MOUVEMANCE est d’effectuer des mouvements quotidiens par répétitions afin de développer des stimulations musculaires et fasciales, que nous devrons mémoriser et intégrer à notre vie corporelle (mémoire procédurale).

Pour cela,

MOUVEMANCE

  • S’appuie sur les fondamentaux de notre anatomie : L’arbre à 5 branches
  • Nous fait découvrir de nouvelles sensations sur notre mobilité : L’effet trampoline
  • Augmente de manière significative la stimulation de nos fascias

L’apprentissage de ce langage se fera  en trois étapes :

1- L’éveil sensoriel

2- Les gammes gestuelles, répétitions de mouvements chronologiques

3- L’application sur des gestes intentionnels, le langage corporel au quotidien

Toute cette éducation demandera de respecter certains principes fondamentaux :

  • L’inversion musculo-articulaire
  • La simultanéité de la contraction et du mouvement
  • L’orientation des articulations
  • L’ouverture de l’angle articulaire à basse consommation d’énergie
  • Le refus des segments tendus
  • La connexion des extrémités sensorielles, prise de contact
  • Le placement du corps en fonction de l’action
  • Le refus de la symétrie gestuelle

MOUVEMANCE

Nos contractions au service de l’élasticité et du mouvement.

Importance des fascias et de la biotenségrité     Cliquez ici