PERTE DE MUSCLE – SARCOPENIE
La sarcopénie – ou dystrophie musculaire – est une pathologie touchant les personnes âgées, notamment aux alentours de 70 à 80 ans. Elle se traduit pour une diminution progressive de la masse musculaire, entrainant une perte de force et de tonus, ainsi qu’une détérioration des performances physiques de la personne. A ce titre, on estime que la masse musculaire se trouve divisée par deux entre 20 et 80 ans !
La sarcopénie serait donc liée au vieillissement en tant que tel, mais peut également être accentuée par différents facteurs. Ces derniers peuvent être issus d’une autre pathologie (certaines maladies, dysfonctionnements endocriniens), mais la sarcopénie peut avant tout se trouver accentuée par le comportement de la personne elle-même.
Conséquences
Les conséquences de la sarcopénie sont multiples. La plus évidente est une motricité réduite. En effet, suite à la fonte musculaire généralisée, la personne ressentira une perte de tonus et aura plus de difficultés à se déplacer, le risque de chute se trouvant ainsi accru. On notera également dans certains cas des difficultés de mastication, manger nécessitant la mise en mouvement de muscles faciaux.
Une autre conséquence, particulièrement pernicieuse pour une personne âgée, est la diminution de ses défenses. En cas d’infection voire d’intervention chirurgicale, le corps humain réclame des acides aminés, qu’il ira directement puiser dans ses réserves, les muscles. Or, si la masse musculaire diminue, ces réserves se trouvent réduites d’autant. La personne âgée, alors affaiblie, aura davantage de difficultés à se rétablir…
En outre, la fonte musculaire entraîne une réduction du capital osseux. En raison des difficultés à se déplacer, associées à une perte de tonus, la personne âgée aura tendance à se sédentariser. Ainsi, son capital osseux n’est plus mobilisé et ses os se trouvant fragilisés, le risque de fractures est considérablement augmenté.
Enfin, d’autres conséquences ont pu être relevées, telles que des difficultés pour le corps à se réchauffer (thermorégulation), ou encore une sensibilité anormale à l’insuline causant ou accentuant le diabète.
Ainsi, la personne âgée, en raison de la perte musculaire, se trouve davantage fragilisée au quotidien, avec des difficultés à se rétablir en cas de maladies ou d’opérations. Ces difficultés, notamment à se mouvoir, devenant de plus en plus importantes, engendrent souvent des situations de dépendance et donc de perte d’autonomie…
Prévention
Face à ce constat alarmant, des recherches ont été menées ces vingt dernières années afin de développer un médicament ou une molécule capable de ralentir la fonte musculaire, mais les essais n’ont pas été concluants.
Le conseil le plus avisé qui puisse alors être délivré aux patients atteints de sarcopénie est d’accorder une plus grande attention à leur mode de vie. En effet, si la perte de muscle est un effet naturel du vieillissement, une meilleure hygiène de vie visant à continuer à stimuler la masse musculaire peut permettre d’en ralentir la fonte. Il est donc recommandé aux personnes âgées d’éviter la sédentarité en maintenant une activité physique qui soit adaptée et régulière, la plus fréquente possible, au travers des différentes actions de la journée (marche, jardinage, cuisine, bricolage, etc.). En outre, ces personnes devront veiller à adopter une alimentation variée et équilibrée, avec des apports suffisants en protéines.
Pourquoi attendre que ces signaux d’alerte apparaissent pour prévenir ce risque ?